Par Rabalyan Paul Ouédraogo, 20 Mars 2012
L'Association espoir pour demain à Bobo-Dioulasso a bénéficié de la part des Etats-Unis, d'un financement d'environ cinquante millions de F CFA pour un projet entrant dans la lutte contre le Sida. Le chargé d'affaires de l'ambassade, Christopher Davis en visite à cette structure, s'est dit satisfait des résultats, vendredi 16 mars 2012. En visite à l'Association espoir pour demain (AED), le chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique, Christopher Davis, a eu droit à des témoignages poignants de personnes vivant avec le VIH/Sida. Zenabou Séré, son bébé de trois mois dans les bras, a forcé le silence dans la salle de rencontre par son aveu. Jeune femme de 22 ans, elle a fait comprendre qu'elle est séropositive. Grâce à AED, elle a pu mettre au monde un enfant séronégatif, a-t-elle expliqué, les larmes aux yeux. Elle a demandé au chargé d'affaires de venir en aide aux personnes vivant avec le Sida. Une autre femme, Salimata Sawadogo, séropositive a expliqué aux visiteurs, comment elle s'investit dans la sensibilisation. La méthode porte-à-porte est l'une de ses stratégies. Elle consiste à aller dans les familles, rencontrer des groupes de jeunes ou dans les cabarets pour diffuser l'information. Il y est question de comment utiliser les préservatifs, l'intérêt de faire le test de dépistage, et surtout des conseils pour une sexualité responsable et sans risque. Chose qui n'est pas sans difficulté, puisque Salimata Sawadogo est souvent victime de rejet de la part de certains groupes. Si l'AED arrive à accueillir des personnes vivant avec le Sida, de faire de la lutte contre ce fléau son cheval de bataille, c'est en partie grâce au soutien, dont elle a bénéficié de la part des Etats-Unis pour son projet : « Renforcement de la prise en charge psychosociale, médicale, nutritionnelle et sociale chez la m_re, l'enfant et l'adolescent, infectés/affectés par le VIH-Sida dans la ville de Bobo-Dioulasso et environnant ». Débuté en mai 2011, il prend fin en avril 2012. Il a pour objectif, l'amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants infectés ou affectés par le Sida. Selon le chargé des programmes de l'AED, Jaques Sanogo qui a présenté les résultats atteints au chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis, Christopher Davis, plusieurs activités ont été menées : outre la sensibilisation, il y a les examens biologiques, la consultation psychologique des malades, la formation des femmes et la prise en charge alimentaire des enfants. A cela s'ajoute la visite à domicile des personnes malades du Sida. Toujours dans le cadre de ce projet, une campagne de dépistage en direction des hommes a été faite. Ainsi plus de 50% des activités ont été réalisées selon la présidente d'AED, Christine Kafando. Ainsi, le chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis a jugé les résultats satisfaisants. Il pense même déjà à voir comment renouveler le contrat qui s'achève bientôt. « Tout ce que AED fait est très important. Nous sommes sur une étude de la possibilité, de pourvoir continuer de soutenir l'Association », a laissé entendre Christopher Davis. Le travail abattu par EAD est apprécié par le conseil national de lutte contre le Sida. La chef d'antenne de la région des Hauts-Bassins, Suzane Sidibé, a déclaré qu'AED est bien reconnue par le SP/CNLS, au regard des actions menées. Selon elle, l'Association bénéficie déjà du soutien du SP/CNLS, qui reste tout de même insuffisant. De fait, elle a loué le dynamisme de l'AED, qui arrive à développer des initiatives pour mobiliser plus de fonds. C'est dans ce même dynamisme que la présidente de l'AED, Christine Kafando, pense à aller vers d'autres partenaires financiers, en commençant par le gouvernement du Burkina Faso. « Avec le projet, d'autres besoin ont été suscités » dit-elle. En attendant, Christine Kafando a apprécié la démarche du représentant de leur bailleur dans le cadre de leur projet. Elle a souhaité que tous les partenaires financiers songent à aller sur le terrain et constater la bonne gestion des fonds alloués. C'est une marque d'intérêt pour le travail, pense-t-elle. A ce jour, environ 750 femmes fréquentent l'Association et 1 250 enfants orphelins ou vivant avec le Sida, ont été pris en charge, depuis sa création en 2003. 50 hommes ont marqué leur adhésion à la structure. Source : http://fr.allafrica.com/stories/201203210885.html
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